Outback Shepherd

Outback Shepherd Australian Kelpie

Australian Kelpie

L'ATAXIE CEREBELLEUSE CHEZ LE KELPIE

L'ATAXIE CEREBELLEUSE CHEZ LE KELPIE

L’ATAXIE CEREBELLEUSE CHEZ LE KELPIE

 

A propos de l’Ataxie Cérébelleuse, ou CA (Cerebellar Abiotrophy) :

 

« L’ataxie cérébelleuse est une maladie neurologique dégénérative commune, qui s’est développée chez le kelpie du fait de l’utilisation extensive de certains champions dans l’élevage.

Le Dr. Don Robertson, un généticien australien, a été le premier à observer la CA chez le kelpie en 1987. Il l’a ensuite décrite en 1989, dans un article publié dans the Australian Veterinary Journal. Toutefois, elle avait été identifiée dans la race une dizaine d’année plus tôt. » (source WKC)

La maladie se traduit par une détérioration prématurée des cellules Purkinje du cervelet, provoquant notamment une incoordination des mouvements volontaires et des troubles de l'équilibre. Cette maladie est génétique et héréditaire, se transmettant selon un mode autosomique récessif. Cela signifie que les deux parents doivent être porteurs sains, pour que la maladie se déclare dans une portée. Chez les kelpies, elle peut se déclarer avant le sevrage, entre 6 et 12 semaines, mais il est fréquent que les premiers signes apparaissent plus tard, entre 6 et 10 mois, et même au-delà… Sur une portée, elle peut affecter un seul chiot, ou plusieurs.

C’est une maladie qui est évolutive, et pour laquelle il n’existe aucun traitement. Cependant, l’évolution étant très variable d’un chien à un autre, il est impossible d’établir un pronostic concernant l’espérance de vie d’un chiot atteint.

Les premiers signes cliniques sont des tremblements de la tête (qui s’étendent progressivement au corps), et une mauvaise coordination des mouvements.

L’ataxie cérébelleuse héréditaire est une maladie d’apparition insidieuse. Elle se manifeste d’abord par une « maladresse », voire une anomalie faible de la démarche, surtout lors de certaines situations plus compliquées, comme la montée ou la descente d’un escalier, les obstacles à franchir, les virages ou les pentes. Cette maladresse est l’expression de l’ataxie débutante. A ce stade précoce de la maladie, les signes neurologiques sont exacerbés chez tous les chiens par l’excitation, le soulèvement de la tête, le roulement sur le dos, les mouvements brusques… Certains chiens sont quelquefois victimes de crises d’opisthotonos (Contracture généralisée avec dos arqué en hyper extension, tête renversée en arrière, grande rigidité des muscles du cou et du dos) de quelques secondes, ou de tressaillements de tout le corps, et se raidissent durant leur sommeil.

Au fur et à mesure que la maladie évolue, l’ataxie devient permanente et de plus en plus marquée. Elle se traduit par une hypermétrie (le chien marche « au pas de l’oie », c’est à dire qu’il marche en levant de façon exagérée ses membres, en particulier ses antérieurs), ou une démarche raide, parfois en traînant les pattes, une astasie (trouble de l’équilibre au repos. Le chien a des difficultés pour se tenir debout et présente une augmentation de son polygone de sustentation. Il se tient avec les pattes écartées)… Ces signes empirent progressivement, à une vitesse variable selon les cas. Les chiens affectés peuvent finalement être incapable de marcher ou de se tenir debout sans aide, mais ils gardent toute leur acuité mentale.

Dans le cas où d’autres zones du cerveau sont atteintes, d’autres signes peuvent apparaître, tels que la confusion, la cécité, des convulsions (« grand mal »), des absences (« petit mal »), des changements de comportement…

Comme je l’écrivais plus haut, il n’existe pas de traitement à cette maladie. Certains cas évolueront très vite, d’autres parfois très lentement, au point qu’ils arrivent à vivre presque normalement…

La progression de la maladie se fait parfois lors de crises durant lesquelles les symptômes s’aggravent rapidement. On observe alors, entre les crises, de longues périodes où les signes neurologiques restent stables. Mais l’euthanasie sera de toute façon la seule finalité pour ces chiens…

Pour ce qui est de poser un diagnostic de l’ataxie, le vétérinaire se basera sur les signes cliniques qui sont évidents. Mais il peut y avoir plusieurs causes d’ataxie, dont certaines peuvent être soignées. La CA ne peut se diagnostiquer que dans de rare cas par une IRM, qui mettra en évidence un cervelet atrophié. Malheureusement, très souvent le cervelet apparait comme tout à fait normal. La seule solution dans ce cas, est de faire toute une batterie de test afin d’écarter les autres causes possibles, et de restreindre les possibilités par élimination… Toutefois, il ne peut y avoir de réelle certitude que par une étude au microscope des cellules du cervelet, post mortem, lors d’une autopsie.

 

Faire taire le silence, pour l’avenir de la race…

Malheureusement, au même titre que l’ignorance, la politique du silence qui a régné et règne encore en Australie a contribué à un degré élevé à la propagation de cette maladie. Et malheureusement encore, cette politique a aussi eu cours dans le reste du monde. Il y a eu des cas de CA dans le monde entier, et entre autres au Royaume Uni. Avec plus de transparence de la part des éleveurs, on aurait pu écarter certains chiens avérés porteurs et leurs descendants de la reproduction. Certes, tant que l’on n’aura pas de test ADN pour identifier les porteurs à coup sûr, on ne peut pas éviter les incidents. Mais si déjà il y avait une communication ouverte concernant les lignées, les chiens confirmés porteurs car ayant produit une portée de chiots affectés, et si ces chiens étaient systématiquement écartés de la reproduction, alors on pourrait limiter, voire stopper la propagation de la CA dans la race.

Sans transparence, et sans test ADN, produire des chiots revient à jouer à la roulette russe. Le plus souvent on a de la chance et on passe au travers, mais de temps en temps, le mauvais sort nous tombe dessus. C’est malheureusement ce qui m’est arrivée. L’une des chiennes issue de ma deuxième portée est atteinte d’ataxie. Vendue pour travailler dans une exploitation, elle est revenue à la maison car inapte au travail. Je l’ai emmenée en consultation à Maisons-Alfort, et elle a subit divers examens qui ont confirmé nos craintes. La mère a depuis été stérilisée, et la propriétaire du mâle l’a retiré de la reproduction. Nous avons prévenu tous les propriétaires des chiots issus de nos chiens, afin qu’ils surveillent une éventuelle apparition de la maladie, et nous avons envoyé des échantillons de sang en Finlande, pour participer à la recherche du test ADN… Nouka vivra avec nous aussi longtemps que son état le permettra, mais malheureusement il est peu probable que cela dure.

 

Le test ADN, notre Graal…



Il est impératif que tous les propriétaires de chiens affectés et de porteurs avérés, fournissent des prélèvements de sang aux équipes de chercheurs qui travaillent sur ce test ADN. Il est notre seule chance d’éradiquer cette calamité que la CA est pour la race du Kelpie.

J’ai traduit et résumé la page du site des chercheurs finlandais qui travaillent actuellement sur ce test. Vous y trouverez toutes les informations nécessaires pour le prélèvement et l’expédition d’un échantillon de sang.

Elle se trouve à votre disposition en téléchargement, dans les rubriques de ce site.



Merci d'avance, pour notre race, et pour que des chiots comme Nouka ne naissent plus...

 

Tests ADN de dépistage

Depuis décembre 2019, il est enfin possible de tester nos chiens afin de dépister cette maladie insidieuse.

Il est de la responsabilité de tous, dès à présent, d'utiliser ce moyen qui nous est donné, de produire des chiens sains, et indemne de tout gène de l'Ataxie Cérébelleuse.

Pour cela, il suffit de faire un prélèvement de la salive du chien chez votre vétérinaire, et de l'expédier, accompagné du document officiel du club de race, après paiement préalable auprès du laboratoire qui effectue les analyses, en Australie.



https://breeding.dog/index.php?test=cam